D’Agadir aux Canaries
En route pour de nouvelles aventures…
Du 6 au 15 novembre 2012
Il paraît qu’avec du vent, c’est
mieux… Alors on peut dire qu’on a été gâté pour ce départ d’Agadir où quelques
milles après être sortis de la baie proprement dite, on bénéficie de 25 nœuds
de vent en moyenne pendant quelques heures et surtout une houle de travers qui
envoie le bateau dans tous les sens… Génial… !! Je fais manger Titouan, le
mets au lit et… vomis une bonne fois pour toute avant d’aller me
coucher !! Après, ça va mieux !
La nuit tombe vite… vers 18h / 18h30…
ce qui nous avait déjà un peu perturbé au départ de Mohammedia… Finies, ces
bonnes petites soirées à siroter un apéro en profitant du coucher du
soleil ! Heureusement, la lune vient vite nous tenir compagnie… Elle est
au ¾ cette nuit là… Nous avons 220 milles nautiques environ à parcourir pour
rejoindre Lanzarote, une des premières îles des Canaries sur notre route, et
plus particulièrement Arrecife et son mouillage à proximité de Lanzarote (ville
et capitale de l’île). Nous « squeezons » volontairement la petite
île de Graciosa (qui est en principe le lieu d’atterrissage des voiliers
arrivant sur les Canaries) car les échos entendus nous font dire qu’il n’y
aurait pas de place, ni sur les pontons, ni au mouillage… ce qui est dû à l’ARC
(Atlantic Rallye Cruising - Rallye transatlantique réunissant des centaines de voiliers) partant ce 25 novembre
2012 prochain de Las Palmas à Gran Canaria…
Nous discutaillons par la VHF
avec Soul Nomad jusqu’au petit matin puis perdons le contact… Grâce à l’Iridium
(téléphone satellite), nous pouvons toutefois communiquer par e-mail (grâce à
notre messagerie SkyFile)… ce que nous ferons / faisons aussi régulièrement
avec Etel et Bozou…
Tourne- vire… le vent faiblit un peu
et s’établit entre 10 et 15, voire 20 nœuds, et nous arrivons « frais
moulu » le surlendemain dans la matinée à Arrecife… Des pioupious sont encore venus nous voir… Papa a pu
faire sa sieste… 8 heures de moteur seulement pour parcourir ces quelques centaines
de milles… record battu… Vive les alizés ! Remarquez, il est temps qu’ils
s’installent !
Nous approchons...
Il y a quelques bateaux au mouillage en ce jeudi 8 novembre 2012 mais nous arrivons quand même à nous faire une petite place et prenons la fin de la journée… super COOL ! Sieste, film, douches et bain…
Après une courte plongée du capitaine pour retirer un gros sac en toile de jute pris dans l’hélice, nous passerons la matinée du lendemain en ville à la recherche des shipchandlers indiqués par Karim (toujours via SkyFile) pour lui et nous trouver matos et produits d’entretien pour nos chers bateaux … Ces ships sont très, très bien achalandés ! A noter !
Nous déjeunons tapas (calmars
frits, poulpe à l’ail, patatas fritas) & cervesas, avant de regagner le
bord et de retrouver Bozou mouillé à quelques mètres de Gwen Brug ! Salut
les Copains !
Lanzarote nous a paru très
sympathique et très dépaysante malgré le fait que nous nous retrouvions à
nouveau dans une ambiance « occidentale »… Ici c’est l’Espagne, rien
à voir avec le Maroc, bien qu’il flotte, malgré tout, un petit air
africain dans l’architecture et le paysage environnant, désertique et
volcanique !
Contrairement à Bozou qui décide
de rester quelques jours à Arrecife, nous décidons de partir plus au sud de
l’île dès le lendemain…
Nous avons toujours de l’eau dans
les fonds… Nous avons définitivement écarté la probabilité que cela viennent de
nos réservoirs d’eau… surtout quand ENFIN, je me risque à la goûter et que je
me rends compte qu’elle est SALEE et non douce, comme me le soutient depuis le
début … Papa ! Tu débloques !!! Nous réalisons également que les
fonds se remplissent quand nous faisons du moteur… Abracadabra !!! Même
moi, j’ai trouvé ! C’est le presse-étoupe ! Un bon coup de marteau
pour le resserrer et c’est réglé ! C’était peut-être aussi lié à ce sac
qui était pris dans l’hélice ? Mais depuis quand ?
Nous partons le lendemain pour l’île
de Tenerife… espérant trouver une place, avant notre départ pour le Cap Vert,
dans une petite marina située en dessous de Santa Cruz de Tenerife, à Puerto Radazul… Nous avons 130 milles
nautiques à parcourir, soit la journée et la nuit… et quelle journée et quelle
nuit ! Le capitaine m’annonçait le même temps que la veille… Nous avons
encore droit à une mer hyper formée et du vent, du vent, non stop entre 20 et
30 nœuds (rafales à 32 nds) portant le bateau entre 8 et 9 nœuds… Des nuages,
cirés, bottes, bonnets, cargos à surveiller, variation incessante de la vitesse
du vent… Bref, le capitaine n’en a pas dormi de la nuit… et il ralentit le
bateau afin que nous puissions arriver de jour à la marina.
Tenerife
Lundi 12 novembre 2012… Accostage
sur le ponton d’accueil à 8 heures en attendant que le bureau de la marina
ouvre… A l’ouverture, on ne nous garantit pas d’avoir une place pour quelques
jours, la marina étant un des lieux de rassemblement des voiliers de la société
de charter Alboran… Et puis, finalement, c’est OK… on s’amarre dans un petit
coin, on lave et range le bateau, on mange un bout et tout le monde va se
reposer… Repos surtout bien mérité pour le capitaine ! Titouan commence à
montrer les signes d’une belle rhinopharyngite (toux, nez qui coule, yeux
rouges, et fièvre)…
Nous passons la journée du mardi
à préparer à la fois notre départ prévu pour jeudi en direction du Cap Vert,
ainsi que notre journée du lendemain que nous avons décidé de passer à visiter
l’île en voiture : location de voiture et laverie via les assistantes de
la marina, très serviables, finalisation et publication du blog, lavage des
cirés, liste des courses, mails et skype avec la famille, petits bricolages
divers et variés pour le capitaine…
Nous sommes au calme… Puerto
Radazul est en dehors des routes des circumnavigateurs et excepté une famille
de hollandais, dont le bateau a été mis à terre pour travaux, nous ne
croiserons pas d’autres voyageurs de notre espèce !
Quoiqu’au calme, il faut le dire
vite… Titouan est malade et nous mène une vie d’enfer avec pleurs lancinants,
caprices, colères, opposition permanente, alternant avec un état d’abattement,
fièvre, toux, nez pris, perte d’appétit, etc… et vu la patience bien connue de
son père, le climat familial devient explosif !!!
Partons vite nous aérer… Et dans
notre carrosse d’un jour…
manœuvré avec agilité par mon
muletier préféré…
trimbalant notre petit Pacha…
Impression de déjà vu... Dans les Cévennes...
Mais nous sommes bien sur la route du Pic du Teide !
Nous, on a trouvé le site et ses environs EXTRAORDINAIRES, à la fois insolites, saisissants et presque magiques ! Tout droits sortis d’un film ! Suivez-nous pas à pas, virage après virage, et régalez vous les yeux…
Coulée de lave ...
On a aperçu ici des VTTistes sur le chemin !
On the road again...
Effectivement, le Parc national du Teide a été déclaré Patrimoine Mondial de l’UNESCO en 2007 et représente une des merveilles du monde. Il est également une référence du volcanisme mondial et très certainement du trek en haute altitude (les spécialistes, quid ?)…vu le nombre considérable de personnes suréquipées que nous avons croisées… aux abords du Teleferico que nous avons quand même décidé de prendre malgré le tarif... On ne le fera qu'une fois ! Alors faisons le !
Quelques vues depuis la station supérieure du téléphérique
Sentiers autour de la station supérieure, qui peuvent être empruntés pour monter jusqu'au sommet... à condition d'avoir obtenu une autorisation de grimper, délivrée par ....
Titouan dans le téléphérique
Los Roques |
Redescente vers la côte sud-ouest de l’île, via Vilaflor, Playa de Las Américas et Los Christianos où nous déjeunerons et baladerons, avant d’aller faire le plein d’appro. dans un grand Supermercado du coin et retour tardif à la marina…
On the road again !
La matinée du lendemain sera
consacrée à la finalisation des préparatifs du bateau : règlement de la
marina, retour de la voiture, récupération et rangement du linge propre, etc,
etc… nous prendrons la mer vers 15h30, alors qu’un gros nuage noir est accroché
sur les sommets de l’île… Qu’il y reste !
Marina de Radazul |
Salut Les Canaries ! |
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